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Il avait fait danser le monde entier avec « Tainted Love » : David Ball, membre de Soft Cell, est décédé à l’âge de 66 ans
David Ball, membre des Soft Celle, est décédé à l’âge de 66 ans. Le musicien avait fait danser le monde entier avec le tube « Tainted Love »Le musicien britannique Dave Ball, moitié du mythique duo Soft Cell, est décédé paisiblement dans son sommeil à son domicile de Londres, le mercredi 22 octobre, à l’âge de 66 ans.
Claviériste et compositeur de génie, Ball restera à jamais associé à l’un des plus grands tubes des années 80 : « Tainted Love », reprise glaciale d’un obscur morceau soul des années 60, qui s’est écoulée à plus de 21 millions d’exemplaires dans le monde.Un tandem culte des années 80
En 1981, Soft Cell – duo formé avec le chanteur Marc Almond – bouleversait la scène musicale britannique avec son synth-pop sombre et sensuelle. Leur recette : un frontman flamboyant et un technicien discret, penché sur ses claviers. De cette alchimie naîtront plusieurs classiques comme « Say Hello, Wave Goodbye », « Bedsitter » ou « Torch ».
Mais derrière le succès planétaire, les excès du show-business n’ont pas épargné le duo. « Nous pouvions enfin nous payer de nouvelles drogues pour supporter l’ennui des interviews », confiait Ball, lucide, dans une interview récente. Après quelques années de frasques et de tensions, Soft Cell se sépare en 1984.
De graves problèmes de santé
Malgré de graves problèmes de santé – fractures, côtes cassées, septicémie, coma prolongé – Dave Ball n’avait rien perdu de sa passion pour la musique.
Lors de leur dernier concert, en août, au Rewind Festival, il s’était encore produit sur scène en fauteuil roulant, devant 20.000 fans.
« Il était concentré, heureux, et tellement fier du nouvel album que nous venions d’achever », a réagi Marc Almond. Ce disque, intitulé « Danceteria », sortira à titre posthume au printemps 2026.
« C’est tellement triste… 2026 devait être une année lumineuse pour lui », a ajouté le chanteur, ému. « J’ai la consolation de savoir qu’il a entendu le résultat final et qu’il en était très fier. »
Soft Cell s’était reformé plusieurs fois depuis les années 2000, notamment pour un concert d’adieu en 2018 à l’O2 Arena. Mais la musique n’a jamais vraiment quitté Dave Ball. Même hospitalisé, il continuait à composer.
« Les nouveaux morceaux sont une sorte de reflet numérique des sons que j’entendais dans ma tête à l’hôpital », confiait-il récemment.
Un ultime témoignage d’un artiste discret, visionnaire, et profondément humain.
